
Ce texte proposé par le SRACQ nous fait découvrir le parcours de Mélissa Boutot, enseignante au programme de Technologie de radiodiagnostic du cégep de Rimouski, et d'en apprendre davantage sur celui-ci.
Diplômée en 2009 du programme de Technologie de radiodiagnostic du cégep de Rimouski, Mélissa Boutot a d'abord travaillé comme technicienne en travaux pratiques dans des laboratoires en imagerie médicale. Déjà en 2011, elle effectuait ses débuts en tant qu'enseignante. Avec ce départ plutôt précipité dans la pratique pédagogique, elle a commencé son parcours en enseignement simultanément à sa pratique disciplinaire. Elle a donc combiné pendant plus de dix ans deux passions : la pédagogie et la technologie en imagerie médicale. « Je jugeais essentiel l'acquisition d'une pratique disciplinaire approfondie afin de ramener mes expériences professionnelles aux apprenants et, de ce fait, rendre mon enseignement signifiant », souligne Mélissa. C'est nourrie d'une volonté de développer ses compétences en tant qu'enseignante qu'elle s'est lancée dans un cursus de développement pédagogique pour obtenir son diplôme de microprogramme de 2e cycle en insertion professionnelle en enseignement au collégial, en 2018. Depuis, elle poursuit un cheminement de développement professionnel au DESS en pédagogie de l'enseignement supérieur au collégial et à l'Université de Sherbrooke. Simultanément, elle a complété une attestation d'études collégiales en Imagerie par résonance magnétique en 2022, un domaine dans lequel elle se spécialise depuis plus de 12 ans. Coordonnatrice de stages pour le programme depuis 2017, ce qui lui permet de garder un lien étroit avec les milieux cliniques et de rester à l'affût des changements au niveau de la profession, elle est une enseignante engagée tant envers le développement du programme d'études qu'envers les étudiants, pour qui elle affiche une grande rigueur. « J'adore enseigner, partager ma passion du métier. Je crois que ma propre motivation contamine positivement les étudiants », admet Mélissa.
Bien que n'étant plus à l'emploi du réseau hospitalier depuis quelques années, Mélissa trouve important de maintenir une pratique disciplinaire à jour. Ainsi, par son engagement au niveau des stages, elle demeure active et proactive quant aux ajustements demandés par la pratique professionnelle en constante évolution. Les choix didactiques effectués sont ainsi plus cohérents et permettent d’offrir une formation de qualité aux étudiants. Mélissa participe aussi, depuis 2015, à l'ordre professionnel par la rédaction des examens d'admission à la profession, ce qui lui offre une vue d'ensemble du portrait exigé du finissant.
Un engagement international pour Mélissa
« J'ai d'ailleurs eu la chance de participer à des réflexions pédagogiques avec des partenaires français quant à l'apport du jeu sur les apprentissages en enseignement supérieur. La recherche constante de stratégies pédagogiques motivantes nous a fait découvrir un jeu pédagogique intitulé Kern Spin Académie : apprendre l'IRM en jouant!, conçu par l'association PROMI imagerie », explique-t-elle.
Ce partage international a été très enrichissant et bénéfique tant au niveau du rayonnement du programme d'études que du développement de ses propres compétences. Ces nouvelles avenues pédagogiques favorisant la mise en relation des trois grands acteurs pédagogiques (le pédagogue, l'apprenant et le savoir) dans une situation rendant l'apprentissage signifiant, motivant et déterminant pour les étudiants. Ce projet lui a d'ailleurs donné l'occasion d'effectuer un voyage à Strasbourg pour rencontrer les partenaires, où elle a réalisé des présentations sur l'apport du jeu en pédagogie, notamment à l'université de Strasbourg ainsi qu’aux journées francophones de la radiologie (JFR) à Paris en 2023.
Inspirée par ce projet, Mélissa a aussi créé une trousse pédagogique destinée à la promotion de la profession pour les étudiants du secondaire sous forme de jeu de plateau. Celui-ci permet l'enseignement de contenus de biologie prévus au devis de formation du secondaire tout en ayant l'imagerie médicale en arrière-plan avec, comme objectifs, de susciter l'intérêt chez les jeunes pour les études supérieures, de démontrer la qualité de la formation offerte au cégep de Rimouski et de faire découvrir la profession.
Parlons davantage du programme de Technologie de radiodiagnostic
Le programme de Technologie de radiodiagnostic forme des professionnels de la santé, dont le rôle est de produire des images optimales à l'aide de rayonnement ionisant et d'autres formes d'énergie, en plus de recueillir des données et de collaborer avec les radiologistes et les médecins spécialistes pour fournir un diagnostic ou un plan de traitement au patient. Le tout est réalisé conformément à une ordonnance médicale. Le technologue en imagerie médicale du domaine du radiodiagnostic peut donc exercer dans plusieurs secteurs d'activité au cours de sa carrière, ce qui est sans doute une force marquée de la profession. Les secteurs de pratique sont notamment la tomodensitométrie, l'imagerie par résonance magnétique, la radiographie, la radioscopie, la mammographie, l'ostéodensitométrie et l'angiographie. Chacun de ces secteurs d'activité propose une fonction de travail spécifique pour répondre à divers champs d'intérêt. La profession peut ainsi convenir tant à l'étudiant cherchant un emploi très dynamisant ou à un autre voulant une plus grande proximité patient/technologue.
Les principaux employeurs sont les centres hospitaliers, les cliniques privées d'imagerie médicale et les entreprises spécialisées en imagerie médicale ou encore les Forces armées canadiennes. Selon Mélissa, la force du programme au cégep de Rimouski réside dans les installations à la fine pointe de la technologie favorisant un enseignement en situation authentique et représentant la réalité du milieu de travail. « Nos nombreux appareils placent l'étudiant en action dès l’amorce dans le programme d'études et favorisent une meilleure préparation aux stages. De plus, l'enseignement individualisé offert aux étudiants est sans doute un gage de réussite. L'équipe enseignante se distingue par la volonté de mener à bien la mission éducative du collège par son engagement envers les étudiants et par la mise en place de nombreux projets novateurs pour l'avenir. »
Le programme fraichement révisé en 2020 a été pensé pour offrir un cursus de formation contribuant au réinvestissement constant des apprentissages et visant à maximiser la pratique en laboratoire. De plus, le programme prévoit une année complète de stage à la 3e année du parcours positionnant l'étudiant dès l’amorce dans un milieu de travail, dont le domaine jouit actuellement d'un excellent taux de placement.
Selon Mélissa, « l'étudiant désirant poursuivre ses études dans le domaine de l'imagerie médicale se doit d'aimer le travail d'équipe, d'être rigoureux et curieux. On n'a jamais fini d'apprendre! Bien sûr, un intérêt marqué pour la biologie et les technologies est nécessaire. Je crois de plus qu'une facilité à établir des relations interpersonnelles, à être autonome et à faire preuve de compassion est nécessaire pour exercer dans cette indispensable profession. »
Si à la lecture de ce texte, votre intérêt pour le programme s'est accru ou confirmé, n’hésitez pas à consulter le site du SRACQ pour avoir plus de détails ou pour procéder à votre admission. Vous pouvez aussi continuer votre exploration dans Repères afin d'en apprendre davantage sur le programme, les différents établissements où il est offert ainsi que les professions liées au programme.